Source: Mediapart
October 31, 2014
L’interdiction de culture des OGM dans ce pays va-t-elle être levée ? C’est fort probable et ce sera le gros lot pour Monsanto et autres multinationales étazuniennes et européennes.
Selon l’Oakland Institute « alors que l’Ukraine n’autorise pas l’utilisation des OGM dans l’agriculture, l’Article 404 de l’accord avec l’UE, en rapport avec l’agriculture, inclut une clause qui est généralement passée inaperçue : cette clause indique, entre autres, que les deux parties vont coopérer pour étendre l’utilisation des biotechnologies. Il ne fait aucun doute que cette clause rencontre les attentes de l’agro-industrie. Comme Michael Cox, directeur de recherche à la banque d’investissement Piper Jaffray, l’a observé, « l’Ukraine, et de manière générale l’Europe de l’Est, sont parmi les marchés en croissance les plus prometteurs pour le géant de l’équipement en matériel agricole Deere, ainsi que pour les producteurs Monsanto et Dupont ».
Hummm ! Y a bon l’Ukraine ! De belles et grasses terres noires parmi les plus fertiles du monde. Un pays qui fut le grenier à céréales de l’URSS et même de l’Europe. Toujours selon Oakland Institut, les conditions du prêt accordé à l’Ukraine par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international ont déjà conduit à « un accroissement des investissements étrangers, qui entraînera probablement une expansion des acquisitions de terres agricoles sur une grande échelle par des compagnies étrangères et une future privatisation de l’agriculture du pays ». Ben voyons. Pourquoi se gêner ? On a maintenant un gouvernement « légal » ouvertement à la botte des USA et de l’UE, faut en profiter pour sucer jusqu’au bout les richesses de ce pays. Il y a longtemps déjà que des « fondations » étazuniennes ont mis en place les conditions de ce pillage (Maidan ne fut que la partie émergée de l’iceberg). On comprend que ce pactole excite jusqu’à l’érection les multinationales euro-atlantiques ! Et on oserait interdire les OGM ? Eh ! Oh ! Ça va pas la tête !
En mai 2013 Monsanto a investi 140 M$ dans une usine de production de semences conventionnelles en Ukraine. Ça, c’est la première étape. Mais plusieurs associations regroupant les plus gros agriculteurs ukrainiens ont fourni aux lobbies chargés de manipuler le parlement un projet d’amendement à la loi, poussant à « créer, tester, transporter et utiliser des OGM dans le cadre de la législation sur les semences génétiquement modifiées », amendements dont les termes coïncident avec l’accord d’association UE-Ukraine. Ça, c’est la seconde étape.
Le 13 décembre 2013, le vice-président de Monsanto, Jesus Madrazo, déclara dans une conférence U.S-Ukraine à Washington D.C. que la compagnie voyait « l’importance de la création d’un environnement favorable [en Ukraine], qui encourage l’innovation et émule le développement continu de l’agriculture. L’Ukraine a l’opportunité de développer encore plus le potentiel des cultures conventionnelles, là où nous concentrons actuellement nos efforts. Nous espérons aussi que, le moment venu, la biotechnologie sera un outil disponible pour les agriculteurs ukrainiens dans le futur ». Cet « environnement favorable », ils l’ont maintenant avec le régime godillot mis en place. Dès lors, la voie peut être largement ouverte à l’achat par les multinationales et les banksters euro-atlantiques des plus riches terres de ce pays ruiné, ainsi qu’à l’implantation des OGM.
Ah ! La guerre, ça a du bon. Pour les banksters et le capitalisme financier…
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L’Ukraine selon Monsanto et consorts
Source: Mediapart
October 31, 2014
L’interdiction de culture des OGM dans ce pays va-t-elle être levée ? C’est fort probable et ce sera le gros lot pour Monsanto et autres multinationales étazuniennes et européennes.
Selon l’Oakland Institute « alors que l’Ukraine n’autorise pas l’utilisation des OGM dans l’agriculture, l’Article 404 de l’accord avec l’UE, en rapport avec l’agriculture, inclut une clause qui est généralement passée inaperçue : cette clause indique, entre autres, que les deux parties vont coopérer pour étendre l’utilisation des biotechnologies. Il ne fait aucun doute que cette clause rencontre les attentes de l’agro-industrie. Comme Michael Cox, directeur de recherche à la banque d’investissement Piper Jaffray, l’a observé, « l’Ukraine, et de manière générale l’Europe de l’Est, sont parmi les marchés en croissance les plus prometteurs pour le géant de l’équipement en matériel agricole Deere, ainsi que pour les producteurs Monsanto et Dupont ».
Hummm ! Y a bon l’Ukraine ! De belles et grasses terres noires parmi les plus fertiles du monde. Un pays qui fut le grenier à céréales de l’URSS et même de l’Europe. Toujours selon Oakland Institut, les conditions du prêt accordé à l’Ukraine par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international ont déjà conduit à « un accroissement des investissements étrangers, qui entraînera probablement une expansion des acquisitions de terres agricoles sur une grande échelle par des compagnies étrangères et une future privatisation de l’agriculture du pays ». Ben voyons. Pourquoi se gêner ? On a maintenant un gouvernement « légal » ouvertement à la botte des USA et de l’UE, faut en profiter pour sucer jusqu’au bout les richesses de ce pays. Il y a longtemps déjà que des « fondations » étazuniennes ont mis en place les conditions de ce pillage (Maidan ne fut que la partie émergée de l’iceberg). On comprend que ce pactole excite jusqu’à l’érection les multinationales euro-atlantiques ! Et on oserait interdire les OGM ? Eh ! Oh ! Ça va pas la tête !
En mai 2013 Monsanto a investi 140 M$ dans une usine de production de semences conventionnelles en Ukraine. Ça, c’est la première étape. Mais plusieurs associations regroupant les plus gros agriculteurs ukrainiens ont fourni aux lobbies chargés de manipuler le parlement un projet d’amendement à la loi, poussant à « créer, tester, transporter et utiliser des OGM dans le cadre de la législation sur les semences génétiquement modifiées », amendements dont les termes coïncident avec l’accord d’association UE-Ukraine. Ça, c’est la seconde étape.
Le 13 décembre 2013, le vice-président de Monsanto, Jesus Madrazo, déclara dans une conférence U.S-Ukraine à Washington D.C. que la compagnie voyait « l’importance de la création d’un environnement favorable [en Ukraine], qui encourage l’innovation et émule le développement continu de l’agriculture. L’Ukraine a l’opportunité de développer encore plus le potentiel des cultures conventionnelles, là où nous concentrons actuellement nos efforts. Nous espérons aussi que, le moment venu, la biotechnologie sera un outil disponible pour les agriculteurs ukrainiens dans le futur ». Cet « environnement favorable », ils l’ont maintenant avec le régime godillot mis en place. Dès lors, la voie peut être largement ouverte à l’achat par les multinationales et les banksters euro-atlantiques des plus riches terres de ce pays ruiné, ainsi qu’à l’implantation des OGM.
Ah ! La guerre, ça a du bon. Pour les banksters et le capitalisme financier…
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